Auteur(s) :

BOUBACAR AKALI Haoua.

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Résumé :

Depuis plus d’une décennie, le Sahel fait face à des conflits armés d’une violence inédite mettant en lice des États en déliquescence et des groupes armés portant des revendications religieuse, territoriale et politique. Ces crises sécuritaires persistent encore sans que l’on puisse y trouver des réponses. La région de Tillabéri, contiguë à l’épicentre du terrorisme sahélien situé au Nord Mali autant que l’Est et la partie septentrionale du Burkina Faso, enregistre des attaques répétitives et déstabilisatrices d’une extrême violence1. Ces contraintes forcent les populations à la migration vers des zones plus sécurisées du Sud. La recrudescence des attaques terroristes a, cependant, réduit la fréquentation des marchés des centres urbains. Abala, une commune nigérienne frontalière de la cité malienne d’Anderamboukane, située à 250 km au Nord-est de Niamey, en est un exemple. Les mesures sécuritaires énoncées plus loin, bouleversent la vie socioéconomique de ses populations. Quelles sont alors les stratégies adoptées par les commerçants d’Abala pour continuer à pratiquer leurs activités dans un contexte de crise sécuritaire ? Face aux menaces en cours, les commerçants d’Abala pourraient en effet développer des stratégies de contournement susceptibles de leur permettre de poursuivre leurs activités économiques. Des entretiens semi-directifs avec les personnes ressources ont permis de collecter des données auprès des groupes cibles : populations, commerçants, autorités administratives et coutumières du département d’Abala. Les résultats ont montré que malgré les attaques terroristes et le coût de transport, les commerçants d’Abala utilisent des stratégies de contournement par le changement de voies, par le transfert d’argent et, par l’usage des sacs de céréales pour protéger leur argent et continuer à pratiquer leur activité. Mots-clés : Tillabéri, Abala, terrorisme, activités économiques, résilience. The

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